Le bois des petits écuriots n’est plus que l’ombre de lui-même.
En effet, cet espace dédié aux nouveaux nés de la commune a été saccagé aux alentours du week-end de Pentecôte. 25 jeunes sapins ont été gratuitement étêtés ou coupés à leur base !
Acte prémédité car il fallait être équipé au minimum d’une cisaille pour venir à bout des troncs. Effet de groupe à n’en pas douter. Des gros bras, peut-être mais sans grande envergure pour avoir pris la précaution de s’attaquer aux pins dissimulés derrière la haie, bien à l’abri des regards. Seuls les sujets, le long du cours de tennis, plus exposés à la vue des promeneurs, ont été épargnés, à l’exception de deux d’entre eux.
Il n’est pas question ici, de préjudice financier mais de respect des valeurs.
Comment expliquer à Adam, Arthur, Bertille, Candice, Djovana, Malo, Gabriel, Henri, Léo, Aaron, Maël, Cassandre, Elhyas, Héloïse, Jean et Nathan sans compter leurs aînés, de ne plus chercher leur arbre ? Une tornade s’est bien abattue sur le village, imprévisible, sournoise et d’autant plus inquiétante.
La gendarmerie est venue constater les dégâts et la commune a porté plainte. De votre côté, nous vous demandons la plus grande vigilance. Si vous avez été témoins de mouvements suspects, faites-le savoir.
Mais ne nous voilons pas la face. D’une part, il fallait connaître l’existence de ce bois, excentré. D’autre part, nous voyons mal des adultes se compromettre de la sorte. Qui, à part de grands ados rebelles peut agir de la sorte ? Qu’est-ce qui a bien pu motiver les auteurs de cet acte de vandalisme ? Le plaisir de casser ? Le plaisir de provoquer ?
À ce jour, les sports collectifs sont toujours proscrits et les espaces collectifs interdits d’accès pour la pratique de ces activités. Les mouvements de voitures, à la conduite sportive, toutes fenêtres ouvertes avec la sono adéquate sont choses courantes avec le retour des beaux jours. Les responsables communaux sont régulièrement sollicités par les riverains excédés de ces atteintes à leur tranquillité. Ce n’est pas de gaieté de cœur que des élus se déplacent pour y réprimander nos jeunes. Ce saccage est-il la conséquence de ces interventions ?
Nous comptons sur vous, parents, pour dialoguer avec vos enfants. Se sont-ils compromis avec d’autres dans un moment d’égarement ? Ont-ils été témoins de ces actes ? Se sont-ils servis de vos outils ? Il ne s’agit pas de délation, mais d’éducation et de sauvegarde des valeurs de notre société. Il faut vraiment que chacun d’entre vous se pose ces questions sans croire aveuglément que son enfant est irréprochable. Les effets de groupes peuvent entraîner les plus sages, sans exception.
Nous osons espérer que les faits mentionnés ne sont pas l’expression d’une vengeance. Chacun d’entre nous a choisi de venir vivre à Écury pour son calme et son cadre de vie alliés à la proximité de la ville. Avec un minimum de bon sens, il y a suffisamment de place pour que chacun y trouve son compte, en toute tranquillité.